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L’essentiel

Mesurer et contrôler la couverture et la qualité de service c’est pouvoir en apprécier la réalité ou sa représentation. Pour ce faire, la collecte de données est indispensable.

Mais que faut-il collecter ? Comment collecter ? Comment traiter les données collectées et en assurer la fiabilité ?

Que mesurer ?

Qualifier les réseaux mobiles de manière fiable

Si les pratiques pour mesurer, simuler ou estimer la couverture et la qualité de service (QS) sont variées, elles peuvent être résumées en quatre niveaux de test :

  • l’exploitation des données issues des réseaux des opérateurs, notamment issues des simulations ;
  • la mesure de paramètres techniques ;
  • l’utilisation d’un protocole de test d’accessibilité au réseau ;
  • - l’utilisation d’un protocole correspondant à un usage réel.

Ces mesures peuvent se faire soit dans un environnement maîtrisé, soit dans un environnement non maîtrisé (crowdsourcing  ).

> Qualifier les réseaux mobiles de manière fiable

Les indicateurs essentiels

La couverture est un indicateur disponible en tout point du territoire, notamment fondé sur des simulations théoriques de propagation du signal, qui peuvent être ensuite vérifiées par des mesures de terrain.

La qualité du service (QS) est une notion à la fois technique et subjective servant à établir la capacité du service à satisfaire l’utilisateur sur le réseau mobile.

Lorsque les tests permettent d’apprécier le degré de satisfaction ou de mécontentement d’un utilisateur, on parle dès lors de qualité d’expérience (QE).

> Définitions-clefs : couverture, qualité de service, qualité d’expérience

Les méthodes de collecte

Mesurer la couverture, c’est vérifier si un utilisateur peut se connecter à son réseau mobile, établir et maintenir un appel pendant une période minimale, atteindre un débit spécifique dans la transmission de données ou accéder aux différents services. Si la puissance du signal (niveau de champ et qualité du signal) est une première indication, l’accessibilité aux services (retour de sonnerie dans un temps donné, téléchargement de quelques octets etc…) permet d’en obtenir une représentation plus fidèle. La combinaison de ces différents types de mesure permet d’éviter, en partie, les différences entre les couvertures affichées et le ressenti des utilisateurs. La seule mesure des niveaux de champs peut au contraire se traduire par une impossibilité d’accéder aux services souhaités malgré une couverture théorique.

La mesure de la qualité de service peut se faire à travers plusieurs critères ou indicateurs fixés par le régulateur. Ils sont plus faciles à déterminer pour le service voix (accessibilité, intégrité, continuité) que pour l’accès à l’internet mobile compte tenu de l’hétérogénéité du service de données.

Selon les objectifs poursuivis, les critères peuvent varier : taux de réussite d’accès à internet ou taux de blocage, la durée moyenne pour l’établissement d’une connexion, taux de réussite au serveur distant, etc. et, selon les pays, être imposés aux opérateurs.

> Les informations collectées par les régulateurs

Les données collectées en fonction des usages

Les protocoles de vérification de la couverture sont en général assez légers. Il s’agit de calculer un niveau de champ ou de tester l’accessibilité au réseau dans des conditions d’utilisation reflétant un usage.

Les mesures de qualité de service, en revanche, nécessitent des tests adaptés aux nombreuses situations potentielles dans lesquelles se trouve l’utilisateur final afin d’exprimer le plus finement possible le ressenti client.
Il importe aussi de répartir les mesures entre zones denses et moins denses afin d’éviter les biais.

> Les données collectées en fonction des usages

La source des données

Les données pour mesurer la couverture et qualité de service sont issues de plusieurs sources : opérateurs, régulateurs ou encore acteurs tiers. Chacune présente des avantages et des inconvénients.

> La source des données : fiabilisation et limites

Pour quels usages ?

Contrôle des opérateurs

Dans les pays où les opérateurs sont soumis à des obligations de couverture ou/et de qualité de service, les mesures permettent aux autorités de régulation d’effectuer des contrôles pour s’assurer de leur respect.

> Contrôler les opérateurs

Supervision du secteur

La collecte d’informations précises auprès des acteurs régulés et l’élargissement des sources de données, au travers par exemple d’outils de crowdsourcing, leur traitement et leur centralisation permettent d’amplifier la capacité d’action du régulateur, notamment dans une logique de supervision du marché.

> Amplifier la capacité d’action du régulateur

Orientation du marché et stimulation de la concurrence

Les mesures peuvent aussi servir, notamment au régulateur, à informer dans un but d’orientation du marché et des investissements. Un consommateur bien informé, non seulement sur les offres, mais aussi et surtout sur la qualité du réseau ou l’étendue de sa couverture, peut orienter son choix vers l’opérateur répondant le mieux à ses attentes.

Ceci peut être très incitatif pour l’opérateur désirant garder ses parts de marché.

> Informer les utilisateurs

Guider l’aménagement numérique du territoire

Les résultats des mesures réalisées par les régulateurs peuvent être utilisés avec une finalité d’aménagement numérique du territoire.

Les constats effectués sur les zones non ou mal couvertes, ou avec des niveaux de qualité de service insuffisants, peuvent orienter les investissements et permettre de mesurer les efforts financiers à consentir.

> Réaliser le diagnostic numérique du territoire

Évaluer les politiques publiques

Pour les autorités publiques, avoir une vision objective, et si possible évolutive, des déploiements mobiles et des performances des réseaux est essentiel pour évaluer l’efficience et l’efficacité des investissements réalisés, qu’ils soient publics ou privés.

> Évaluer les politiques publiques

Comment restituer ?

Les choix « éditoriaux »

Le régulateur devra, s’il souhaite assurer la transparence des données, faire des choix éditoriaux clairs sur la façon de les publier et porter une attention toute particulière à la structuration de ces données. Il peut, pour cela, s’appuyer sur sa propre expertise ou faire appel à des acteurs externes.

Selon les pays et les pratiques, cette restitution des informations aux consommateurs peut prendre différentes formes telles : des podiums, des scores par critère, des graphiques, des rapports d’audit, des cartes, voire des données brutes, notamment en format ouvert, adaptées aux différents canaux (publication en ligne ou papier, conférence de presse…).

> Les choix « éditoriaux »

Les principes d’une publication de qualité

Le public concerné est varié et ses attentes diffèrent selon qu’il soit profane ou non, et qu’il veuille éventuellement les exploiter.

Une publication de qualité doit informer de manière précise sur la source des données et leur environnement, fournir des données compréhensibles par tous et régulièrement mises à jour, et privilégier les formats ouverts.

> Les grands principes d’une publication de qualité

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